« Expérimentations en tout genre s’enchaînent [...] dans un dispositif astucieux qui mêle la scène, le direct télévisé et le différé. Haut en couleur, le spectacle de Sandra Gaudin et Christian Scheidt ironise sur le monde merveilleux de la télévision. »

– Anne-Sylvie Sprenger, 24 Heures

tv 080.jpg

Christian Scheidt et Sandra Gaudin n’enfoncent

pas le clou du mépris dans le cerveau honteux du

téléphage. Ils cherchent à comprendre d’où vient

son besoin d’être ensorcelé. »

– Alexandre Demidoff, Le Temps

tv 047.jpg

J’aime le théâtre mais je préfère la télévision

2006
Arsenic, Lausanne
Saint-Gervais, Genève

 

La salle se remplit de spectateurs inconscients qui ont déserté leur canapé et abandonné leur petit écran. Sur scène, heureusement, Aude, Minette, Prime et Monsieur Quota sont venus réparer l’erreur. Ils sont au théâtre ce soir pour parler de l’incroyable invention qui a changé la face de notre société : la télévision. Au fil d’expérimentations plus étonnantes les unes que les autres, réalisées à l’aide d’un dispositif scénique astucieux fait de téléviseurs reliés à des cabines en fond de scène et fermées par des rideaux, ils vont nous faire éprouver concrètement et scientifiquement la magie du téléviseur. Des scènes hautes en couleur, des scènes de séduction, d’amour, de violence, de nudité sont jouées tantôt par des comédiens en chair et en os, tantôt diffusées sur le petit écran. La confrontation démontre l’évidente supériorité du tube cathodique. Une éclatante démonstration où l’on rit, s’émeut, rêve. Une soirée magnifique où n’aura manqué que le moelleux du canapé pour se sentir chez soi...

« Oui, c’est un énième spectacle satirique sur les grandes misères du petit écran. Non, ce n’est pas gonflant. Pourquoi ? Parce que la compagnie lausannoise Un air de rien possède les trois qualités qui permettent d’éviter le plan pesant : l’acidité de ton, la précision de jeu et la rapidité des enchaînements (...). Il s’agit de rire aux éclats d’un média qui offre une matière comique par paquets et ne porte pas toujours, sur lui-même, ce regard libéré. »

– Marie-Pierre Genecand, Le Courrier

 

Mettre en scène la télévision, c’est dresser un portrait fidèle et intransigeant de notre société, bien sûr. Mais c’est aussi, et surtout, convoquer au théâtre cet ami intime que nous hébergeons dans le salon et qui s’est immiscé en chacun de nous : le téléspectateur. Cet être boulimique et dépendant regarde le monde à travers le prisme du téléviseur, et ce qu’il y voit, il le croit. Comme chacun sait, il existe des programmes télé intelligents. Comme on s’en doute, il y a des spectacles de théâtre stupides... non, nous ne redirons pas en chœur que la télé nous avilit, qu’elle est l’instrument débilitant d’un pouvoir qui veut endormir nos consciences, nous ne brandirons pas l’étendard new age du retour aux sources, nous n’irons pas vivre dans une fermette du Périgord. Non, nous ne suivrons pas larmoyants le catafalque du théâtre, car le théâtre n’est pas prêt de s’allonger !

 

écriture
Christian Scheidt et Sandra Gaudin
mise en scène
Christian Scheidt
jeu
Sandra Gaudin, 
Frédéric Landenberg
, Sophie Rusch, 
Diego Todeschini


son

Ben Merlin

scénographie

Adrien Moretti

lumière

Danielle Milovic

costumes

Maria Galvez

vidéo

Pascal Baumgartner
réalisation des marionnettes
Isabelle Matter

maquillages

Sonia Geneux
administration
Emmanuelle Vouillamoz
photos
Isabelle Meister

Previous
Previous

Pierrot le fou

Next
Next

Je vais te manger le coeur avec mes petites dents